Roger Bourdin ou l’art de la passion partagée Itinéraire d’un flûtiste virtuose sans frontière et musicien complet. Pour la première fois paraît un livre consacré à Roger Bourdin (1923-1976). Autre première, celle de la biographie de son maître Fernand Caratgé (1902-1991) réunie à la précédente au sein de cet ouvrage en deux volumes de grand format, illustrés, comptant pour le premier 448 pages. On y trouvera la vie et carrière de musicien classique et de variété de Roger Bourdin, flûtiste, chef d’orchestre et compositeur, les histoires, elles aussi jamais retracées, de quarante années des Concerts Lamoureux et de cent ans du conservatoire de Versailles, complétées par bien d’autres chapitres et bien des révélations sur des sujets jamais traités ou traités de manière erronée. L’extrême diversité des activités de Roger Bourdin, en classique comme en variété, jointe aux domaines propres à Fernand Caratgé, de la Roumanie des années vingt à l’Opéra-Comique, nous entraîne dans un périple aux directions multiples témoignant d’une époque révolue riche en enseignements et servant de socle aux évolutions ultérieures. On trouvera également diverses remontées aux sources plongeant dans le XIXe siècle et l’évocation d’une multitude d’acteurs du monde musical dans cet ouvrage de Pascal Gresset, fruit de nombreuses années de recherches. Avec la liste des compositions de Roger Bourdin et la discographie monumentale du flûtiste, classique et de variété, réalisée par Philippe Bourdin. Éditions Tempo flûte, Association d’histoire de la flûte française En vente en librairie spécialisée dès 2024 ou au siège de l’association à partir de novembre 2023 Les deux volumes : 62 € (hors frais d’envoi). Tempo flûte, 7 rue Louis Pasteur, 95770 Saint-Clair-sur-Epte, France
Les lecteurs trouveront des présentations de nombreuses parutions récentes : partitions, des CDs, des livres. A voir dans les rubriques du site correspondantes.
Jacques Lefèvre nous a quittés ce mercredi 30 septembre, chez lui, à Portiragnes dans l’Hérault, à l’âge de 90 ans. Ce « sacré bonhomme » fort sympathique et jovial au caractère affirmé aura été un grand facteur de flûtes. Un ancien ministre de la culture, Jack Lang, l’avait qualifié de « Maître luthier » et ce titre ronflant l’avait bien fait sourire, lui qui se sera toujours considéré comme un fabricant, même si la reconnaissance de son travail l’honorait. Travaillant à partir de 1951 pour le compte de la maison S.M.L. puis pour André Jardé qui lui avait demandé de créer une branche consacrée à la fabrication de flûtes, il s’était installé à son compte en 1967 sous le nom de Jack Leff qui lui avait été trouvé par son ami, ancien professeur et principal commanditaire, Roger Bourdin. Son petit atelier sombre d’un autre âge, difficile d’accès, situé dans le Paris encore populaire du faubourg Saint-Martin accueillit de grands noms de la flûte de sa génération comme Roger Bourdin, Michel Debost, Jean-Pierre Eustache, Christian Lardé, Maxence Larrieu et bien d’autres, et tout autant de flûtistes au début d’une brillante carrière ou encore étudiants. Jacques Lefèvre, fils du facteur de flûte Martial Lefèvre qui avait été premier ouvrier de la maison Louis Lot, avait de quoi être fier d’avoir créé une gamme de flûte destinée à toutes les tessitures d’un orchestre de flûtes, du piccoletto à l’octobasse qu’il avait créée, en passant par le piccolo, la flûte en sol médium, la flûte tierce, la grande flûte, l’alto et la basse qu’il avait remise au goût du jour, sans compter la mise au point d’une flûte à quarts de ton pour l’I.R.C.A.M. Jean-Yves Roosen travailla dans son atelier avant de créer sa propre marque et de perpétuer une tradition française dont il est aujourd’hui l’un des très rares représentants. Une fois à la retraite après des décennies d’un bel artisanat, Jacques Lefèvre a voulu goûter un calme bien mérité, mais son activité locale au service de la musique, de l’acoustique et des musiciens – il l’avait lui-même été, étudiant la flûte au Conservatoire de Paris dans les classes de Marcel Moyse puis de Roger Cortet avant de se consacrer à la lutherie – aura été, longtemps encore, soutenue, jusqu’à ce que la maladie l’oblige à ne plus se déplacer et à garder son domicile, veillé par sa femme aimée. Afin de lui rendre un hommage bien mérité, nous lui avions consacré un long entretien en 2014 dans la revue Tempo flûte. Pascal Gresset
Au sommaire du numéro 22 : Jean-Michel Varache ; artisans de flûte et pandémie ; Mémoires de Jeremy Steig ; flûte et opéras italiens du XVIIIème S. ; Gariboldi en Italie et à Paris ; Roger Bourdin, regard sur son enseignement.
Au sommaire : Emily Beynon, Concours Maxence Larrieu, Th. Böhm, Nielsen, Une flûte Parmenon aux cheminées alignées, Quantz et Agricola, une controverse, Alain Fourchotte, Un conseil européen de la flûte, Festivals.
Au sommaire du numéro 20 : Silvia Careddu ; Severino Gazzeloni ; Parmenon chez Buffet-Crampon ; Une flûte en cristal à Vichy ; Claude Dorgeuille ; André Jaunet (III), Anna Bon di Venezia, Roger Tessier (II).
Tempo Flûte numéro 19. Au sommaire : Philippe Lesgourgues, une nouvelle méthode ; André Jaunet (II) ; la clé de si bémol ; F.L. Dulon, Mozart, Wendling et les flûtes Boie ; Jolivet et Messiaen ; Th. Böhm, oeuvres dédiées ; Roger Tessier ; CD, partitions, livres.
Au sommaire du numéro 18 : Claire Soubeyran (1949-2018) ; André Jaunet ; Une extension du répertoire au XIXème Siècle, F. et C. Doppler, G. Briccialdi, autour de Böhm ; Alain Louvier compositeur ; CD-Partitions.
Au sommaire du numéro 17 : Antonio Arias ; Passion de Bach BWV 244 : une flûte d’amour ? ; cet ivoire dont on faisait les flûtes ; Ph. Allain-Dupré : des flûtes anciennes ; Gradisca, des artistes au service de publics empêchés ; festivals Woerden, Erevan, Kawasaki ; sélection pédagogique de professeurs ; CD-Partitions.
Au sommaire du numéro 16 : Philippe Boucly, Stefan Ragnar Hölskuldsson, flûtes Emanuel, l’Histoire du Tango, embouchures Mancke, la collection Ventzke, jouer à l’hôpital, CD-partitions-livres.